Louise et Gabriel: les prénoms donnés à Paris

Si, en France, les Nathan et les Emma ont depuis plusieurs années la cote, il en va autrement dans la capitale.

À Paris, les prénoms les plus attribués sont en 2013 Gabriel et Louise, d'après les données de la Mairie de Paris mises en ligne sur le portail Open Data Paris et publiées par Le Parisien. Ainsi, l'an passé, les maternités parisiennes ont vu naître pas moins de 381 Gabriel et 347 Louise.

Parmi les cinq prénoms les plus populaires en 2013, on trouve Adam, Raphaël, Louis ou encore Arthur chez les garçons. Côté filles, Chloé, Alice, Sarah et Inès complètent le tableau. Les Emma, qui dominent pourtant le classement au niveau national, ne se retrouvent qu'au huitième rang, quand les Nathan sont, eux, relégués à la seizième place.


«Les prénoms donnés à Paris sont principalement rétro, analyse Stéphanie Rapoport, auteur de L'Officiel des prénoms, citée par Le Parisien. Paris a un rôle pionnier, car on constate que ces prénoms se répandent ensuite dans le reste du pays.» Ainsi, six prénoms féminins présents dans le top 10 national se retrouvent aussi dans le classement parisien. Cette proportion tombe à un pour deux chez les garçons. Toutefois, que ce soit à Paris ou dans les autres régions de France, on retrouve un même engouement pour les prénoms masculins tirés de l'Ancien Testament et pour les prénoms rétro chez les filles.Les prénoms à Paris

Dans la capitale, l'hégémonie des Gabriel et des Louise se confirme sur le long terme. Depuis 2004, les deux prénoms sont les plus enregistrés à l'état civil. Ils représentent chacun près de 13 % des enfants du même sexe nés ces dix dernières années dans la capitale. Mais, sur cette même période, des évolutions sont notables. Les Alexandre et les Camille, les deux prénoms les plus attribués en 2004, ont ainsi été progressivement supplantés. S'ils restent aujourd'hui dans le top 10 des prénoms, ils sont relégués respectivement à la huitième et à la sixième place.

Si Paris peut être vu comme précurseur dans la mode des prénoms, la réciproque, elle, n'est pas vraie. La mode des Lilou ou des Timéo, ajoute Stéphanie Rapoport, apparue dans les années 1990 et 2000 et toujours très populaire en France, n'a jamais pris à Paris. Les deux prénoms ne figurent même pas parmi les 100 prénoms les plus donnés dans la capitale.

6 mai 2014 - Article de LeFigaro.fr

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