Belgique: prénoms fous

L’imagination des parents est sans limite pour prénommer leurs enfants. Un petit coup de sonde dans plusieurs services d’état civil de Bruxelles et Wallonie révèle une Sixtine, une Fionn, une Givenchy... et un petit Schumi. En hommage à Schumacher, sans doute.
À Charleroi, est né un petit Schumi, en référence au pilote bien sûr, la grenouillère aux couleurs Ferrari du nouveau-né ne laissait aucun doute. Notons que c’était avant l’accident du champion. "Quand ce genre de prénom arrive, explique une employée de Charleroi, on fait comprendre aux parents que l’enfant aura peut-être des difficultés à le porter et on leur laisse le temps de réfléchir". Mais Schumi a réussi à se qualifier !

Des prénoms étrangers posent parfois problème. À Bruxelles, une Congolaise voulait appeler sa fille Nènè, un prénom africain. Mais l’officier lui a gentiment expliqué la signification et la maman l’a finalement placé en 2e prénom. De même, des familles turques ont voulu prénommer leur fils Mert ou Berk, l’officier les a convaincus d’y renoncer.

En revanche, notre employé n’a pas réussi à convaincre une mère de Sierra Leone qui voulait baptiser son enfant Olaniké, qui pourrait prêter à confusion. Son souhait a finalement été respecté. À Ottignies, on a aussi accepté une Diarhaye. "Le papa m’a expliqué qu’au Cameroun, cela signifiait lever du soleil, il insistait…", de même qu’un Cramic et Cougnou, mais en 2e ou 3e prénom.

À Ixelles, des parents voulaient Bidule comme 2e prénom pour leur fils. "Parce qu’ils l’avaient appelé ainsi tout au long de la grossesse, nous explique-t-on. On a finalement accepté qu’ils le reculent en 3e prénom. Car sur la carte d’identité, on n’inscrit que la première lettre du 3e prénom". A Ixelles toujours, est né il y a plus de 10 ans un Robin des Bois ou plus récemment à Liège, on a enregistré une Océane D’Arc, une Sixtine, une Fionn et une Givenchy.

À Mons, c’est la combinaison avec le nom de famille qui a récemment posé problème. La famille Deschamps voulait appeler leur fille Fleur. Après négociations, les parents ont choisi Louise-Fleur. D’autres, toujours à Mons, ont dû céder. L’état civil estimait que Goupil pouvait porter préjudice au petit garçon.

3 avril 2014 - Article de sudinfo.be

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