Le prénom Elsa - La Reine des neiges

Après avoir boosté le tourisme en Norvège, voilà encore une conséquence du succès de La Reine des neiges : le prénom Elsa n'a jamais été aussi populaire. Par exemple en Angleterre : le Daily Record nous apprend via une étude du site BabyCentre que le prénom Elsa est désormais le 88ème prénom le plus donné à des nouveaux-nés de sexe féminin au Royaume-Uni. Alors que l'andernier, le prénom ne faisait même pas partie du top 100 (le prénom numéro un était Amelia l'an dernier, et Harry pour les garçons au cas où vous vous poseriez la question). De plus en plus de parents veulent donc nommer leur fille d'après Elsa, la reine des neiges du titre, qui n'est pourtant pas l'héroïne du film : celle-ci est plutôt sa soeur Anna, qui brave la montagne et la neige pour sauver sa frangine dont le pouvoir magique de contrôler la glace l'a poussé à l'exil.

En Angleterre, de plus en plus de filles sont appelées Elsa depuis le carton de La Reine des neiges

Mais dans le dernier film d'animation de chez Disney, Elsa est un modèle féminin beaucoup plus marquant qu'Anna : elle refuse de jouer le rôle que sa naissance et les conventions lui imposent, elle assume sa différence, elle ne veut pas d'homme ni de prince charmant, elle a un pouvoir hyper cool, et enfin elle chante avec la voix française d'Anaïs Delva la scie musicale Libérée, délivrée (Let it go en VO, par Idina Menzel, une chanson qui remporta l'Oscar en février). Si l'Angleterre est touchée, il y a fort à parier pour que les autres pays le soient aussi...

Information futile? Pas tellement. Cela montre que La Reine des neiges (1,2 milliard de dollars de recettes mondiales depuis sa sortie en novembre 2013, et cinquième plus gros succès cinéma de tous les temps) est un vrai phénomène de société, qui touche plus profondément qu'on pourrait le croire. Quand les Elsa nées en 2014 diront pourquoi elles ont été prénommées ainsi, elles diront que leurs parents ont adoré La Reine des neiges. Dont le succès a provoqué d'autres conséquences prévisibles: rupture de stock du merchandising rendant les parents hystériques, dénonciation du film comme zoophile et pro-gay par un pasteur un peu fêlé.