Donner un nom de saint à un enfant

Le prélat français Jean-Louis Bruguès a regretté mardi, en célébrant la "messe pour la France" dans la basilique Saint-Pierre, que le calendrier chrétien ne fasse plus trop "recette" dans le choix par les catholiques des prénoms de leurs enfants, a rapporté l'agence I.Media.

"Le calendrier chrétien ne ferait-il plus recette. Pourquoi cette ombre immense portée sur nos saints? Le temps n'est-il pas venu de redonner aux saints la place qui leur revient?", a-t-il déploré, selon cette agence spécialisée sur le Vatican.

Jade, Sacha, Lola, Lena, Chloé ou Nathan supplantent les très classiques et très catholiques Jean, Marie, Pierre, Philippe, Agnès ou Christine, y compris dans les milieux catholiques. Ces prénoms parfois de tradition biblique ancienne, parfois sans aucun rapport avec la culture catholique, sont très en vogue.

Un nom de saint à un enfant
La multiplication de prénoms insignifiants dans les registres de baptême

Lors de cette "messe pour la France", appelée "pro felice statu gallicae nationis" en la chapelle Sainte-Pétronille de la basilique vaticane, en présence de l'ambassadeur de France, Bruno Joubert, l'archiviste et bibliothécaire du Vatican a regretté avec "grande tristesse" la multiplication de "prénoms insignifiants" dans les registres de baptême.

Pour Mgr Bruguès, donner un nom de saint à un enfant, "c'est lui donner un frère ou une soeur aînés dans la foi, dans l'histoire, dans l'avenir". Contrairement aux Eglises protestantes, l'Eglise romaine accorde une grande importance au culte des saints, qui doivent être des modèles à suivre et permettent au fidèle de s'identifier à des figures.

Les derniers papes Jean Paul II (lui-même fait saint le mois dernier), Benoît XVI et François ont proclamé de nombreux nouveaux saints des cinq continents.

3 juin 2014 - Article de 7sur7.be

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